28 Jan OGF – Leader français des services funéraires
Portraits et reportage photo dans un service funéraire
Chez OGF, leader français des services funéraires, le secteur de Saint-Étienne a été fortement touché par la deuxième vague de la crise sanitaire. Retour sur cette période de mobilisation inédite pour les équipes à travers ce reportage photographique.
Contrairement au printemps, les équipes étaient préparées : connaissance des risques, des gestes barrières, des protocoles à suivre pour les défunts Covid-19, stocks d’équipements de protection individuelle suffisants… La difficulté principale a donc été de faire face à la forte hausse d’activité, concentrée sur quatre semaines. Pas d’organisation spécifique, mais une mobilisation générale des managers, planificateurs et préparateurs de cercueil, venus renforcer jours, nuits et week-ends les équipes de chauffeurs-porteurs, notamment pour la prise en charge des défunts Covid-19. « La planification a été particulièrement délicate pendant cette période. On ne pouvait s’organiser que le matin, en fonction des décès survenus dans la nuit. À savoir que pour la levée de corps la nuit suite à un décès Covid-19 à domicile, nous devions nécessairement mobiliser quatre porteurs, ce qui a un impact sur les effectifs disponibles dans la journée », explique Yannick Martin, gestionnaire d’équipe exploitation. Bernard Sarve, Directeur du centre-serveur, qui venait tout juste d’intégrer l’équipe et les pompes funèbres, est aussi allé prêter main-forte aux équipes : « Au départ, je partais avec Yannick, qui m’a formé sans rien m’épargner. Aujourd’hui, je remercie toute l’équipe du fond du cœur pour ce qu’ils m’ont montré du métier et de leur engagement. » Et tous en retiennent l’élan de solidarité. Certains collaborateurs se rendaient disponibles, même quand ils n’étaient pas d’astreinte. Aymeric Bedejus, préparateur de cercueil « en chef », répondait au téléphone, les week-ends de repos, aux questions de ses collègues.
« On a constaté un très bel état d’esprit général. Les sous-traitants, les hôpitaux, les administrations, la police, tous étaient ultra-disponibles pour nous faciliter les démarches. Les “bureaux” nous ont aidés, le siège s’est montré très à l’écoute… Un week-end, alors que nous n’étions que cinq, nous avons été appelés pour 23 défunts Covid-19. Nous avons travaillé sans relâche, sans que personne ne se plaigne. C’est rare de vivre une telle mobilisation », témoigne Yannick.
Pendant cette période, une attention particulière a été portée à l’écoute des volontés des familles. « Nous étions plus expérimentés et nous avons été plus attentifs avec les familles que lors de la première vague. Nous avons vraiment mis à profit le délai de 24 heures imposé pour la mise en bière des défunts contaminés. Nous prenions systématiquement le temps de contacter les familles pour choisir le cercueil.» Dans ce contexte, le recueillement des familles est difficile et cette attention était précieuse. Le sens du service est donc passé avant la rationalisation de l’organisation : aucun cercueil n’était préparé à l’avance. « S’il n’était pas trop tard, nous arrivions, en lien avec les équipes commerciales, à faire choisir des cercueils, par mail. S’il fallait revenir à 20 heures pour la préparation, on le faisait sans hésiter ! » Une attention aux familles qui s’est accompagnée du respect inconditionnel porté au corps des défunts.
« Dans ce contexte d’urgence, j’ai constaté que ce respect n’est pas nécessairement la norme chez certains opérateurs funéraires. Chez OGF si. Les personnes que j’ai autour de moi ont vraiment l’esprit de service des pompes funèbres : leur façon de porter le corps dans le cercueil, de poser la tête du défunt, de positionner ses bras, tout est fait avec dignité et humanité, même quand on doit aller vite. Cela me rend fier », s’émeut Bernard. Pour soulager la douleur des familles profondément affectées par ce contexte, la disponibilité et l’écoute des équipes est particulièrement précieuse.
« Nous avons eu beaucoup de remerciements de la part des familles et des institutions. Tout le monde a reconnu la qualité de notre travail, notre efficacité. La police et les mairies nous ont facilité les démarches, car elles savaient que l’on était fiable, elles étaient rassurées », explique Samuel Achte, responsable d’exploitation. En décembre, il a ensuite fallu gérer le retour à la normale, attendu, mais arrivé subitement. « Quand on est en plein dedans, on ne ressent pas la fatigue. Elle arrive quand ça s’arrête. Et c’est arrivé d’un coup. On est passé en trois jours de 15/20 mises en bière par jour à 4/5. »
Photos : Jerome Poulalier. Rédaction : Corinne Mennesson. Article à retrouver dans le numéro 178 de OGF Express.
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